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Composter mes déchets de cuisine et mes déchets verts

Le compostage est la décomposition des matières organiques par les micro-organismes du sol (bactéries, champignons…), en présence d’oxygène et d’eau.

C’est un procédé naturel, le même qui donne aux arbres des forêts leur nourriture. Le compost, une fois mûr, est un bon fertilisant pour le jardin.


Le compostage : questions / réponses

Quels sont les avantages du compost ?
  • Il protège du gel en hiver et du soleil en été.
  • Il fertilise efficacement et naturellement votre pelouse, vos plantations ou vos jardinières.
  • Il facilite le travail de la terre.
  • Il nourrit le sol (apport d’oligo-éléments, de minéraux, de matières organiques).
  • Il améliore son état sanitaire (limitation de la prolifération de la microfaune nuisible dans le sol : cochenilles, doryphores...).
Quand peut-on composter ?

Toute l’année !

Le compostage est toutefois ralenti en hiver, quand les températures extérieures sont basses et les déchets de jardin moins importants. Quelle que soit la saison, il est important d’alimenter régulièrement le composteur afin de maintenir les micro-organismes en activité et de poursuivre la fermentation.

Que peut-on composter?

Les déchets issus de la cuisine et de la maison :

  • épluchures de fruits et légumes (y compris agrumes),
  • fruits et légumes gâtés,
  • sachets de thé, marc de café avec les filtres,
  • coquilles de noix et d’œufs écrasées,
  • serviettes et mouchoirs en papier, essuie-tout,
  • petits cartons bruns et sachets en papier nom imprimés (boîtes d’œufs, rouleaux de papier toilette…).

Les déchets issus du jardin :

  • feuilles mortes, paille,
  • petits branchages et tailles de haies broyées,
  • plantes et fleurs fanées,
  • déchets du potager,
  • tontes de pelouses, de préférence sèches et en quantité modérée.

Déchets à incorporer seulement en petites quantités :

  • restes de repas (non gras),
  • pain rassis,
  • noyaux de fruits,
  • cendre de bois (en saupoudrage),
  • sciure de bois non traitée.

A utiliser avec précaution (pour les initiés) :

  • restes de viande, de poisson, os,
  • restes gras de repas,
  • plantes malades : rosiers, légumes, fruits…

Attention, à ne pas mettre :

  • huile,
  • thuyas,
  • cyprès à utiliser plutôt en paillage,
  • plantes montées en graines,
  • poussières et balayures,
  • excréments d’animaux et litières,
  • bois traités, vernis ou peints,
  • charbon de bois, filtres de cigarettes.

Nos conseils :

  • Fractionner les gros morceaux avant de les déposer dans votre composteur (les trognons, fruits et légumes à la peau dure, petits cartons, branchages…) pour faciliter la décomposition ;
  • Constituer à côté du composteur une petite réserve de « déchets bruns » (feuilles mortes, brindilles) pour équilibrer vos apports tout au long de l’année.
Les 3 règles d’or du compostage

1.   Mélanger les déchets entre eux

Pour bien composter, il faut mélanger des catégories de déchets opposés, en les brassant dès le départ. Il faut donc mélanger :

  • Des déchets carbonés (tailles, branches, paille, écorces, feuilles mortes, sciure, copeaux, herbes sèches, papiers, cartons, etc.) avec les déchets azotés (déchets de cuisines, tontes de gazon fraîche, pousses verts, etc.) ;
  • Des déchets humides (déchets de cuisine, tontes de gazon fraîche, pousses vertes, etc.) avec les déchets secs (tailles, branches, paille, écorces, feuilles mortes, sciure, copeaux, herbes sèches, papiers, cartons, etc.) ;
  • Des déchets grossiers (tailles et déchets fibreux broyés) avec les déchets fins humides (déchets de cuisine, sciure, tontes de gazon, etc.).

2.   Aérer les matières

Les micro-organismes utiles au compostage ont besoin d’oxygène. Penser donc à brasser régulièrement (notamment au début du compostage lorsque l’activité des micro-organismes est la plus forte). Le brassage permet de décompacter le compost, de l’aérer et d’assurer une transformation régulière.

3.   Surveiller l’humidité

  • Trop d’humidité empêche l’aération : le compostage est freiné et des odeurs désagréables se dégagent.
  • Pas assez d’humidité : les déchets deviennent secs, les micro-organismes meurent et le processus s’arrête.
Des dysfonctionnements? A chaque problème sa solution

Quelle solution de compostage choisir?

Deux solutions lorsque l’on a un jardin :

Une troisième solution possible : le lombricompostage (en cas d’absence de jardin).

Le lombricompostage

 

 

 

En appartement, dans les logements sans jardin

Si vous n’avez pas de jardin ou si vous habitez en appartement sans accès à l’extérieur, vous pouvez vous aussi faire du compost : le lombricompostage, c'est-à-dire la réduction et la transformation des déchets de cuisine par des lombrics.

La matière digérée et restituée par ces derniers s’accumule et constitue le lombricompost, un engrais qui ne présente pas d’odeur incommodante.

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L’option choisie dépend d’un certain nombre de critères : type d’habitat, superficie du terrain, diversité des déchets de jardin et de cuisine… Dans les deux premiers cas, il est préférable de choisir un site ombragé, à l’abri du vent et que les déchets soient déposés à même la terre.

Vous habitez en appartement et souhaitez pratiquer le compostage avec vos voisins ? La CdA peut vous accompagner à la mise en place de composteurs au bas de votre immeuble. Pour cela, il suffit d'en parler autour de vous et de faire la demande auprès du service Gestion des déchets de la CdA.

Comment se procurer un composteur ?

Composteur individuel ou lombricomposteur : vous pouvez l’acheter ou le fabriquer vous-même.

La CdA met à disposition de ses habitants un composteur gratuitement sur présentation d’un justificatif de domicile et dans la limite d’un composteur par foyer.

 

Pour se procurer un composteur, se rendre directement à l'Unité de compostage de Périgny. Plus d'infos sur le site de la CdA.

 

 

Comment utiliser son compost ?

Comptez 6 à 18 mois environ avant d’obtenir un compost mûr !

Un compost mûr, prêt à l’emploi, se reconnaît à son aspect homogène, sa couleur sombre, son agréable odeur de terre de forêt et à sa texture fine et friable.

Un compost à maturité peut être utilisé :

  • Comme amendement organique : il augmente le taux de matière organique dans le sol et améliore la capacité de rétention en eau et la porosité du sol. Il en contrôle l’érosion. Vous l’épandrez en couches minces (1 à 5 l / m2), puis l’incorporerez superficiellement au sol par binage (sur 5 à 15 cm) ;
  • Comme support de culture : il aide à la croissance des plantes et au développement d’un bon système racinaire. Préparez un terreau en mélangeant votre compost avec de la terre car il faut absolument éviter de semer ou de planter directement dans le compost. Si certaines plantes comme les tomates ou les potirons peuvent s’en accommoder, la majorité des plantes ne le supportent pas.

Le compost peut s’utiliser dans le potager, pour les arbres fruitiers, pour le jardin d’agrément (pelouse, massifs floraux) et en jardinière. 

Bon à savoir

J'utilise le compost mûr :

Type de plante / utilisation A la plantation (en mélange) En entretien
Semis de fleurs, rempotage des plantes vertes, jardinières 1/3 de compost (ou de lombricompost) et 2/3 de terre ou de terreau -
Potager  3 à 4 kg/m2 pour les fruits et légumes exigeants : tomates, aubergines, courgettes, potirons, poivrons, fraisiers… En surface par un léger binage : à l’automne après les récoltes ; avant les semis au printemps ; entre les rangs du potager. Et recouvrir d’un paillis. 
Plantes vivaces 0,5 à 1 kg par plante 1 à 2 kg tous les 2 à 3 ans
Rosiers et arbustes d’ornement 3 à 6 kg par arbuste 2 kg/m2 tous les 3 ans après la taille, et couvrir de paillis
Arbres dont arbres fruitiers 8 à 10 kg par arbre 2 à 3 kg/m2 de compost tous les 2 ans (en automne) 
Pelouse 2 à 3 kg/m2  200 à 500 g/m2 de compost tous les 3 à 4 ans (en début de printemps)

Nos conseils : ne pas enfouir en profondeur le compost ; l’épandre et le mélanger à la terre de surface sur quelques centimètres d’épaisseur.

 

 

Compostage en bac

Un composteur est une structure en bois, métal, plastique ou autre matériau qui permet de contenir les déchets à composter en un volume réduit et ainsi de limiter les effets d’assèchement ou de refroidissement.

Solution particulièrement adaptée aux terrains de petites et moyennes superficies. 10 à 12 mois sont nécessaires pour obtenir un compost.



 

Pourquoi utiliser un composteur ?

Plus esthétique qu’un compostage « à l’air libre » (en tas), le composteur vous permet de réduire l’encombrement au sol, de conserver l’endroit propre et d’accélérer la fermentation en maintenant la chaleur.

Sa configuration « en vase clos » empêche les nuisibles d’avoir accès au composteur. Les dégagements d’odeurs sont quasi inexistants.

De plus, le compost se récupère facilement par des trappes en partie inférieure.

Où installer votre composteur ?

Dans une zone semi ombragée de votre jardin, à l’abri du vent, facilement accessible et où l’eau de pluie ne risque pas de s’accumuler.

Le composteur doit être posé sur une surface plane d’environ 1m², sur un sol de préférence retourné ou sarclé pour favoriser les échanges directs avec les micro-organismes, les vers et les insectes.

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Compostage en tas

Le compostage en tas consiste à regrouper les déchets directement sur le sol en un tas d’environ 0,5 à 1,5 m de hauteur. Cette solution peut être plus adaptée aux terrains de grandes superficies.

Le tas sera placé ni trop près ni trop loin de la maison pour combiner facilité d’accès et agrément.

Ce qu’il ne faut pas faire : Le placer en limite de propriété (vos voisins risquent de ne pas apprécier la vision du compost) et le mettre dans un creux (l’eau pourrait s’y accumuler).

Délai de 12 mois minimum pour obtenir du compost.


 

Quels sont les principaux avantages?

  • Choix peu onéreux (quelques planches en périphérie suffisent).
  • Grande souplesse d’utilisation.
  • Pas de contrainte de volume : on peut jouer sur la hauteur, la longueur et le nombre de tas.
  • Surveillance aisée : les déchets sont visibles.

Et les inconvénients ?

  • Encombrement plus important et esthétique discutable.
  • Manque de protection contre l’action de certains animaux (chiens, chats, rongeurs…) qui peuvent être attirés pas des déchets frais.
  • Exposition aux aléas climatiques (précipitations, vent, sécheresse, froid), ce qui ralentit le processus en l’absence d’interventions.
  • Dégagements d’odeurs possibles.
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Pour aller plus loin


Réussir son compost